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31 décembre 2014

Réflexion sur l'Annonciation (l'Évangile selon saint Luc 1, 26-28)


26. Le sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, du nom de Nazareth, 27. à une vierge fiancée à un homme du nom de Joseph, de la maison de David ; et le nom de la vierge était Marie. 28. Il entra et lui dit : « Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi. » 29. A cette parole elle fut toute troublée, et elle se demandait ce que signifiait cette salutation. 30. Et l'ange lui dit : « Sois sans crainte, Marie ; car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
31.Voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils, et tu l'appelleras du nom de Jésus.
32. Il sera grand, et sera appelé Fils du Très-Haut. Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père ; 33. il régnera sur la maison de Jacob pour les siècles et son règne n'aura pas de fin. » 34. Mais Marie dit à l'ange : « Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d'homme ? » 35. L'ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi l'être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu. 36. Et voici qu'Élisabeth, ta parente, vient, elle aussi, de concevoir un fils dans sa vieillesse, et elle en est à son sixième mois, elle qu'on appelait la stérile ; 37. car rien n'est impossible à Dieu. » 38.
Marie dit alors : « Je suis la servante du Seigneur ; qu'il m'advienne selon ta parole ! » Et l'ange la quitta.

Quel beau passage que ce texte relatant l'Annonciation faite à Marie par l'ange Gabriel.


Il m'apparaît évident que cette jeune fille de Nazareth est sans péché et choisie de toute éternité par le Père pour enfanter l'Enfant-Dieu.

Que dire de ses parents terrestres Anne et Joachim qui ont su l'accueillir, l'élever dans la foi et la préparer sans le savoir à devenir la mère du Sauveur.

Et quelle réponse de Marie : "Voici la servante du Seigneur; que tout se passe pour moi selon ta parole." Cette seule phrase contient toutes les attitudes requises pour cheminer spirituellement : l'humilité, la confiance et l'abandon.
Que nous puissions tous à l'exemple de Marie se soumettre avec tant d'empressement et de docilité à la volonté de Dieu.


C'est ce que je nous souhaite.

Robert

29 décembre 2014

Réflexion sur la Visitation (Évangile de St-Luc 1, 39-45)



39. En ces jours-là, Marie partit et se rendit en hâte vers la région montagneuse, dans une ville de Juda. 40. Elle entra chez Zacharie et salua Élisabeth. 41. Et il advint, dès qu'Élisabeth eut entendu la salutation de Marie, que l'enfant tressaillit dans son sein et Élisabeth fut remplie d'Esprit Saint. 42. Alors elle poussa un grand cri et dit : « Bénie es-tu entre les femmes, et béni le fruit de ton sein ! 43. Et comment m'est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ?
44. Car, vois-tu, dès l'instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l'enfant a tressailli d'allégresse en mon sein. 45. Oui, bienheureuse celle qui a cru en l'accomplissement de qui lui a été dit de la part du Seigneur ! »


Le lien d'Être, le lien de mission unissant les deux cousins Jean, le précurseur, et Jésus, le Messie, est tellement fort qu'il est éveillé avant même leur naissance lors de la rencontre de leur mère respective, Élizabeth et Marie.

Un qui sera appelé à naître, à grandir, à s'effacer devant plus grand que lui et ensuite à mourir et l'autre à naître, à grandir, à mourir pour le salut de l'humanité et à ressusciter pour manifester la gloire de Dieu et pour nous révéler notre finalité, notre accomplissement en Dieu.

Est-ce que mon Être à moi tressaille aussi d'allégresse et de joie en sentant la venue prochaine de l'Enfant-Dieu en ce monde le 25 décembre et est-ce que j'accepte moi aussi de m'effacer devant plus grand que moi, de mourir à moi-même afin que Jésus puisse naître en la crèche de mon cœur et qu'il puisse grandir en moi et me révéler ma part de mission dans le plan du Père pour le redressement de l'humanité?

C'est ce que je nous souhaite.


Robert

25 décembre 2014

Réflexion sur Noel


Enfant, à Noel, Jésus n'était pour moi qu'une poupée de cire, immobile, sans expression. On célébrait sa naissance mais il ne semblait pas trop vivant, ni en moi, ni chez les autres. Noel c'était surtout le Père Noel, la visite, les cadeaux. C'était une fête mais une fête païenne sur fonds de liturgie. Le petit Jésus me semblait être un être bien frêle, bien démuni, bien faible. Je ne sentais pas de lien bien précis à ce petit Jésus. Pourtant, j'étais très pieux mais j'avais besoin d'un Jésus fort et puissant (…un peu comme les Juifs, ma foi) pour me réconforter, pour me consoler car je me sentais bien seul dans cet univers d'adultes.

Adolescent, j'ai complètement délaissé le Père Noel et… le petit Jésus et je vivais Noel de plus en plus comme une fête païenne faisant partie de la tradition et du folklore avec les copains et les copines dans les bars. Je ressentais un malaise à vivre Noel de cette façon sans trop savoir pourquoi, ayant l'impression d'avoir passé à côté de quelque chose.

Et puis un jour, devenu adulte et étant marié, j'en ai eu assez de fêter Noel de cette façon, à la façon des autres. Cette année là, la veille de Noel, j'ai refusé toutes les invitations et j'ai resté fin seul à la maison et, ce fut mon plus beau Noel. J'ai assisté à la naissance de Jésus en moi. Je me sentais ému pas sa petitesse, par sa fragilité, pas sa vulnérabilité. J'ai senti qu'il avait besoin d'être protégé autant que moi. Alors, lui et moi avons vécu caché pendant quelques années. Je me sentais étrange de ressentir, à l'occasion, cette présence en moi sans, presque jamais, la retrouver chez les autres. Je vivais dans un monde sans Dieu et pourtant je ressentais Jésus en moi. Si j'osais en parler, on me regardait bizarrement et on ne comprenait pas. En conséquence, je mettais de plus en plus de distance entre lui et moi jusqu'au jour où, en lisant Sainte Thérèse d'Avila, je compris qu'il était possible, voir même essentiel, de vivre Dieu. Ce que je ressentais était mon lien à Dieu, à Jésus et j'avais à lui donner plus de place et d'importance.

Qu'est Noel pour moi aujourd'hui?C'est l'incarnation de Dieu, c'est Dieu incarné dans la chair en Jésus pour rejoindre, pour toucher, pour guérir mon humanité blessée et blessante et pour me sauver.
Me sauver de quoi? De moi-même, de mes blessures, de mes mécanismes hérités de mon vécu qui contribuent à ma perte. Jésus est le vrai visage de Dieu. "Qui m'a vu, a vu le Père". Noel est une invitation qui m'est lancée à faire une place à Dieu, de l'accueillir, de le laisser grandir en toute quiétude, de laisser Christ prendre toute la place en l'auberge de mon cœur, à la condition qu'elle ne soit pas occupée par trop d'intrus et qu'il puisse trouver place pour s'y loger entre le boeuf de mes instincts et l'âne de mon mental.

La crèche, c'est moi, c'est nous. Développons l'attitude de Marie: "Qu'il me soit fait selon ta volonté Seigneur" et méditons ces choses en notre cœur.

C'est ce que je nous souhaite à l'approche de Noel.
Heureux Noel à tous dans l'allégresse et dans la joie.

Robert

23 décembre 2014

Réflexion sur l'Épiphanie (Évangile selon saint Mathieu 2, 1-12)

1. Jésus étant né à Bethléem de Judée, au temps du roi Hérode, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem
2. en disant : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu, en effet, son astre à son lever et sommes venus lui rendre hommage. » 3. L'ayant appris, le roi Hérode s'émut, et tout Jérusalem avec lui. 4. Il assembla tous les grands prêtres avec les scribes du peuple, et il s'enquérait auprès d'eux du lieu où devait naître le Christ. 5. « A Bethléem de Judée, lui dirent-ils ; ainsi, en effet, est-il écrit par le prophète : 6. Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n'es nullement le moindre des clans de Juda ; car de toi sortira un chef qui sera pasteur de mon peuple Israël. » 7. Alors Hérode manda secrètement les mages, se fit préciser par eux le temps de l'apparition de l'astre, 8. et les envoya à Bethléem en disant : « Allez vous renseigner exactement sur l'enfant ; et quand vous l'aurez trouvé, avisez-moi, afin que j'aille, moi aussi, lui rendre hommage. »
9. Sur ces paroles du roi, ils se mirent en route ; et voici que l'astre, qu'ils avaient vu à son lever, les précédait jusqu'à ce qu'il vînt s'arrêter au-dessus de l'endroit où était l'enfant.
10. A la vue de l'astre ils se réjouirent d'une très grande joie. 11. Entrant alors dans le logis, ils virent l'enfant avec Marie sa mère, et, se prosternant, ils lui rendirent hommage ; puis, ouvrant leurs cassettes, ils lui offrirent en présents de l'or, de l'encens et de la myrrhe.
12. Après quoi, avertis en songe de ne point retourner chez Hérode, ils prirent une autre route pour rentrer dans leur pays.



Il est intéressant de noter que les premiers à se prosterner devant l'Enfant-Dieu sont les bergers, les humbles. Ils partent de moins loin en eux et ils ont les attitudes intérieures de tous ceux dont il est question dans les béatitudes : les pauvres, les doux, les affligés, les justes, les miséricordieux, les purs, les pacificateurs et les martyrs.

Viennent ensuite les mages, les savants, les riches de ce monde qui se mettent en marche sans connaître leur destination. Cette fois-ci, l'humilité, la confiance et l'abandon auront raison sur la connaissance, le pouvoir et l'argent et les mages se prosterneront à leur tour devant l'Enfant-Jésus. Ils ne se laisseront pas piéger par les puissances de ce monde (Hérode) et ils poursuivront leur route.

Et nous dans tout cela, avons-nous dit oui à cette lumière qui se pointe en nous, avons-nous accepté en toute humilité de nous y abandonner en toute confiance sans en connaître l'aboutissement?

Est-ce que notre tête imbue de connaissance, assoiffée de pouvoir et d'argent accepte de se courber en notre crèche intérieure devant l'Enfant-Jésus qui ne demande qu'à naitre et qu'à grandir en nous?

Est-ce que nous sommes prêts à lui offrir ce qui nous est le plus précieux: notre liberté, notre intelligence et notre volonté?

Est-ce que nous tentons d'éviter les pièges de ce monde pour poursuivre notre route à la suite de Jésus?

En ce début d'année, c'est ce que je nous souhaite.



Robert

21 décembre 2014

Réflexion sur le recouvrement de Jésus au temple (Évangile de Saint luc 2, 41-52)



41. Ses parents se rendaient chaque année à Jérusalem pour la fête de la Pâque.
42. Et lorsqu'il eut douze ans, ils y montèrent, comme c'était la coutume pour la fête.
43. Une fois les jours écoulés, alors qu'ils s'en retournaient, l'enfant Jésus resta à Jérusalem à l'insu de ses parents.
44. Le croyant dans la caravane, ils firent une journée de chemin, puis ils se mirent à le rechercher parmi leurs parents et connaissances.
45. Ne l'ayant pas trouvé, ils revinrent, toujours à sa recherche, à Jérusalem.
46. Et il advint, au bout de trois jours, qu'ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant ;
47. et tous ceux qui l'entendaient étaient stupéfaits de son intelligence et de ses réponses.
48. A sa vue, ils furent saisis d'émotion, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois ! ton père et moi, nous te cherchons, angoissés. »
49. Et il leur dit : « Pourquoi donc me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas que je dois être dans la maison de mon Père ? »
50. Mais eux ne comprirent pas la parole qu'il venait de leur dire.
51. Il redescendit alors avec eux et revint à Nazareth ; et il leur était soumis. Et sa mère gardait fidèlement toutes ces choses en son cœur.
52. Quant à Jésus, il croissait en sagesse, en taille et en grâce devant Dieu et devant les hommes.



À la lecture du texte, nous constatons que le cœur de Marie et Joseph, les parents de Jésus, est torturé par une angoisse bien humaine, la preuve que la sainteté ne rend pas insensible aux événements du quotidien, mais au contraire qu'elle a pour effet de faire ressentir plus profondément les joies comme les peines, résultat d'une plus grande humanisation.

Si Jésus à 12 ans a la capacité d'échanger avec les docteurs de la loi et de s'affirmer dans sa vocation face à Marie et Joseph, c'est qu'il est Dieu avant tout, mais aussi que ses parents l'ont élevé dans la foi et lui ont donné un environnement propice lui permettant de vivre son identité profonde de Fils unique du Père et d'assumer sa mission de Sauveur, de Rédempteur même s'ils en ignoraient toute la portée. .

Se pourrait-il que le rôle des parents ne soit que de révéler l'enfant à lui-même, de l'aider à découvrir son identité profonde d'enfant de Dieu, à se vivre en unité avec cette réalité et à assumer la part qui lui incombe dans le plan du Père pour l'humanité?

Oui, je le crois.

Robert

19 décembre 2014

Réflexion sur le baptême du Seigneur (Évangile selon saint Luc 3, 15-22)



15. Comme le peuple était dans l'attente et que tous se demandaient en leur cœur, au sujet de Jean, s'il n'était pas le Christ,
16. Jean prit la parole et leur dit à tous : « Pour moi, je vous baptise avec de l'eau, mais vient le plus fort que moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de ses sandales ; lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et le feu.
17. Il tient en sa main la pelle à vanner pour nettoyer son aire et recueillir le blé dans son grenier ; quant aux bales, il les consumera au feu qui ne s'éteint pas. »
18. Et par bien d'autres exhortations encore il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.
19. Cependant Hérode le tétrarque, qu'il reprenait au sujet d'Hérodiade, la femme de son frère, et pour tous les méfaits qu'il avait commis,
20. ajouta encore celui-ci à tous les autres : il fit enfermer Jean en prison.
21. Or il advint, une fois que tout le peuple eut été baptisé et au moment où Jésus, baptisé lui aussi, se trouvait en prière, que le ciel s'ouvrit,
22. et l'Esprit Saint descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe. Et une voix partit du ciel : « Tu es mon fils ; moi, aujourd'hui, je t'ai engendré. »


Ce texte m'interpelle beaucoup.
Il me ramène au sens de mon propre baptême par lequel mon identité d'enfant de Dieu et ma relation au Père me furent confirmées.
Comme vous, je ne me souviens pas de mon baptême, mais je soupçonne qu'Il nous a chuchoté à nous aussi : "Tu es mon fils, ma fille, bien-aimé (e)."
Est-ce à dire que le baptême me donne un droit acquis au salut ou n'ai-je pas, plutôt une fois adulte, à prendre conscience de toute la portée de cette filiation divine?
Il est intéressant de noter que la descente de l'Esprit-Saint sous forme de colombe lors du baptême de Jésus, mais aussi sous forme de langues de feu lors de la Pentecôte des apôtres est le signe choisi pour indiquer un début de mission.
N'ai-je pas aussi à l'exemple des apôtres lors de la Pentecôte à inviter et à accueillir l'Esprit-Saint afin qu'il me transforme et qu'il me donne le courage d'assumer ma mission de baptisé, de prêtre, prophète et roi?C'est ce que je nous souhaite.

Robert

17 décembre 2014

Réflexion sur la tentation de Jésus au désert (Évangile selon Saint-Marc 1, 12-15)


1. Jésus, rempli d'Esprit Saint, revint du Jourdain, et il était mené par l'Esprit à travers le désert
2. durant quarante jours, tenté par le diable. Il ne mangea rien en ces jours-là et, quand ils furent écoulés, il eut faim.
3. Le diable lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, dis à cette pierre qu'elle devienne du pain. »
4. Et Jésus lui répondit : « Il est écrit : Ce n'est pas de pain seul que vivra l'homme. »
5. L'emmenant plus haut, le diable lui montra en un instant tous les royaumes de l'univers
6. et lui dit : « Je te donnerai tout ce pouvoir et la gloire de ces royaumes, car elle m'a été livrée, et je la donne à qui je veux.
7. Toi donc, si tu te prosternes devant moi, elle t'appartiendra tout entière. »
8. Et Jésus lui dit : « Il est écrit : Tu adoreras le Seigneur ton Dieu, et à lui seul tu rendras un culte. »
9. Puis il le mena à Jérusalem, le plaça sur le pinacle du Temple et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, jette-toi d'ici en bas ;
10. car il est écrit : Il donnera pour toi des ordres à ses anges, afin qu'ils te gardent.
11. Et encore : Sur leurs mains, ils te porteront, de peur que tu ne heurtes du pied quelque pierre. »
12. Mais Jésus lui répondit : « Il est dit : Tu ne tenteras pas le Seigneur, ton Dieu. »
13. Ayant ainsi épuisé toute tentation, le diable s'éloigna de lui jusqu'au moment favorable. Jésus inaugure sa prédication.



« Qui suis-je? »

Dans l’Évangile de ce jour, il y a trois temps forts : le baptême de Jésus, un temps de solitude et le ministère de Jésus. N’est-ce pas le sens profond du carême qui nous est révélé : un temps d’intériorisation sur notre identité profonde et sur ce à quoi nous sommes appelés à vivre en tant que chrétien?

C’est comme si Jésus nous invitait à s’accorder un temps de réflexion sur le sens profond du baptême. Par le baptême, on me rappelle que je suis avant tout un enfant de Dieu. C’est un appel à nous libérer de nos attirances, de nos tendances quelques fois trop humaines et à nous vivre à l’image et à la ressemblance du Père. Chacun est appelé par son nom à marcher à la suite de Jésus. À nous de découvrir en soi le comment en prenant conscience de nos limites, de nos potentialités et de nos aspirations.

Le carême était jadis une période de privation et de sacrifices de quarante jours. Aujourd'hui, le carême pourrait être une période d'introspection pour prendre conscience de ce qui fait obstacle au plan de Dieu en nous, pour nous et pour l'humanité. Les tentations de Jésus ne sont-elles pas aussi les nôtres : richesse, pouvoir et prestige en plus de nos difficultés à nous libérer de certaines de nos peurs, de nos dépendances, de nos insécurités?

Demandons la grâce d'être libéré de ce qui fait obstacle à la présence de Dieu en chacun de nous et que cela devienne une manière de nous vivre tout au long de notre vie afin de mieux s'assumer en tant que baptisé et chrétien et de pouvoir marcher allègrement à la suite de Jésus.


C’est ce que je nous souhaite.

Robert

15 décembre 2014

Réflexion sur les Noces de Cana (Évangile selon saint Jean 2, 1-11)



1. Le troisième jour, il y eut des noces à Cana de Galilée, et la mère de Jésus y était.
2. Jésus aussi fut invité à ces noces, ainsi que ses disciples.
3. Or il n'y avait plus de vin, car le vin des noces était épuisé. La mère de Jésus lui dit : « Ils n'ont pas de vin. »
4. Jésus lui dit : « Que me veux-tu, femme ? Mon heure n'est pas encore arrivée. »
5. Sa mère dit aux servants : « Tout ce qu'il vous dira, faites-le. »
6. Or il y avait six jarres de pierre, destinées aux purifications des Juifs, et contenant chacune deux ou trois mesures.
7. Jésus leur dit : « Remplissez d'eau ces jarres. » Ils les remplirent jusqu'au bord.
8. Il leur dit : « Puisez maintenant et portez-en au maître du repas. » Ils lui en portèrent.
9. Lorsque le maître du repas eut goûté l'eau changée en vin - et il ne savait pas d'où il venait, tandis que les servants le savaient, eux qui avaient puisé l'eau - le maître du repas appelle le marié
10. et lui dit : « Tout homme sert d'abord le bon vin et, quand les gens sont ivres, le moins bon. Toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à présent ! »
11. Tel fut le premier des signes de Jésus, il l'accomplit à Cana de Galilée et il manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui.






Comme début de mission, Jésus acquiesce à la demande de sa mère de changer l'eau en vin pour répondre au besoin bien humain des convives de festoyer.

Tout au long de sa mission, il sera constamment sollicité pour soulager la misère humaine et, souvent, il acceptera de le faire par compassion et pour la gloire de son Père.

Cependant, il est beaucoup plus qu'un thaumaturge. Il veut nous libérer du péché et combler tous nos besoins spirituels. Comme il le dira à la Samaritaine, il veut donner une eau vive et qui en boira n'aura plus jamais soif.

Sommes-nous tentés comme les Juifs à l'époque de Jésus de lui demander d'intervenir dans nos vies afin de répondre à nos besoins d'ordre temporel ou le prions-nous afin qu'il nous soulage de notre faim et de notre soif d'absolu, afin qu'il nous redonne la santé spirituelle en nous guérissant de l'orgueil, de la convoitise, de la colère et afin surtout de connaître la volonté du Père?

Et si Jésus, l'Époux, nous conviait à une noce mystique à laquelle il ne manquerait jamais de bon vin?

C'est ce que je nous souhaite.

Robert

13 décembre 2014

Réflexion sur Jésus et les marchands du temple (Évangile selon St-Jean 2,13-22)


2 13 La fête juive de la Pâque était proche et Jésus alla donc à Jérusalem. 14 Dans le temple, il trouva des gens qui vendaient des boeufs, des moutons et des pigeons ; il trouva aussi des changeurs d'argent assis à leurs tables. 15 Alors, il fit un fouet avec des cordes et les chassa tous hors du temple, avec leurs moutons et leurs boeufs; il jeta par terre l'argent des changeurs en renversant leurs tables; 16 et il dit aux vendeurs de pigeons : « Enlevez tout cela d'ici ! Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de commerce ! » 17 Ses disciples se rappelèrent ces paroles de l'Écriture : « L'amour que j'ai pour ta maison, ô Dieu, me consumera comme un feu. »
18 Alors les chefs juifs lui demandèrent : « Quel signe miraculeux peux-tu faire pour nous prouver que tu as le droit d'agir ainsi ? » 19 Jésus leur répondit : « Détruisez ce temple, et en trois jours je le rebâtirai g . » — 20 « On a mis quarante-six ans pour bâtir ce temple, et toi, tu vas le rebâtir en trois jours ? » lui dirent-ils. 21 Mais le temple dont parlait Jésus, c'était son corps. 22 Plus tard, quand Jésus revint d'entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu'il avait dit cela ; et ils crurent à l'Écriture et aux paroles que Jésus avait dites.







"Jésus entre dans le temple et y exerce son autorité."





Ce passage est un des plus connus de l'Évangile et nombreux sont ceux qui y référent pour justifier une colère en disant que même Jésus s'était fâché. Oui, il est vrai que Jésus a fait une colère, une sainte colère dont les motifs sont très différents de nos colères humaines. Jésus avait enseigné qu'on ne pouvait servir deux maîtres, l'argent et Dieu et voici, que même dans la maison de Dieu, son Père, on y fait du commerce, du marchandage, sous le prétexte de remplir des devoirs religieux alors que la vraie raison est l'occasion de faire un profit démesuré.

Notre corps est aussi la demeure, le temple de Dieu, de la Trinité. Comme le temple de Jérusalem, nos corps peuvent aussi contenir des intrus dont les motifs laissent à désirer. Oserons-nous, à l'exemple de Jésus, faire un fouet et chasser de notre temple intérieur ces intrus (le pouvoir, le prestige, l'argent, la convoitise, la sensualité, etc.) qui font ombrage à Dieu?
Encore mieux, en recevant l'Eucharistie, nous accueillons Jésus en soi afin qu'Il puisse chasser les vendeurs de notre temple intérieur.

C'est ce que je nous souhaite.

Robert

12 décembre 2014

Réflexion sur la pêche miraculeuse (Évangile selon Saint Luc 5, 1-11)



1. Or il advint, comme la foule le serrait de près et écoutait la parole de Dieu, tandis que lui se tenait sur le bord du lac de Gennésaret,
2. qu'il vit deux petites barques arrêtées sur le bord du lac ; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets.
3. Il monta dans l'une des barques, qui était à Simon, et pria celui-ci de s'éloigner un peu de la terre ; puis, s'étant assis, de la barque il enseignait les foules.
4. Quand il eut cessé de parler, il dit à Simon : « Avance en eau profonde, et lâchez vos filets pour la pêche. »
5. Simon répondit : « Maître, nous avons peiné toute une nuit sans rien prendre, mais sur ta parole je vais lâcher les filets. »
6. Et l'ayant fait, ils capturèrent une grande multitude de poissons, et leurs filets se rompaient.
7. Ils firent signe alors à leurs associés qui étaient dans l'autre barque de venir à leur aide. Ils vinrent, et l'on remplit les deux barques, au point qu'elles enfonçaient.
8. A cette vue, Simon-Pierre se jeta aux genoux de Jésus, en disant : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur ! »
9. La frayeur en effet l'avait envahi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, à cause du coup de filet qu'ils venaient de faire ;
10. pareillement Jacques et Jean, fils de Zébédée, les compagnons de Simon. Mais Jésus dit à Simon : « Sois sans crainte ; désormais ce sont des hommes que tu prendras. »
11. Et ramenant les barques à terre, laissant tout, ils le suivirent.



Ce qui me frappe dans l'Évangile d'aujourd'hui est la docilité de Simon alors qu'il n'est même pas encore disciple de Jésus, juste un homme ordinaire revenant de la pêche bredouille.

Aucune hésitation de sa part et les résultats furent au-dessus de ses attentes. Il en fut si impressionné qu'il se reconnut immédiatement comme pécheur devant la sainteté éminente de celui qui venait non seulement d'accomplir ce prodige, mais qui lui révéla aussi sa mission, ce pour quoi il fut créé : pêcheur d'hommes.

Quelle leçon de foi de la part de Simon et quelle réponse de la part de Jésus!
Se pourrait-il que, si nous avions la foi de Simon – une foi qui peut transporter les montagnes, Jésus non seulement répondrait à nos besoins, mais les surpasserait?

Dieu attend que nous Lui disions oui, que nous Lui fassions confiance et que nous reconnaissions notre condition de pécheur pour combler toutes nos aspirations profondes et pour donner aussi un sens à notre vie en nous révélant notre rôle dans son plan pour l'humanité.

C'est ce que je nous souhaite.


Robert

11 décembre 2014

Réflexion sur l'appel de Jésus à Mathieu (Évangile selon Saint-Mathieu 9, 9-13)


9 De là étant allé plus loin, Jésus vit un homme assis au lieu des péages, et qui s`appelait Matthieu. Il lui dit: Suis-moi. Cet homme se leva, et le suivit. 10 Comme Jésus était à table dans la maison, voici, beaucoup de publicains et de gens de mauvaise vie vinrent se mettre à table avec lui et avec ses disciples. 11 Les pharisiens virent cela, et ils dirent à ses disciples: Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les gens de mauvaise vie? 12 Ce que Jésus ayant entendu, il dit: Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. 13 Allez, et apprenez ce que signifie: Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices. Car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs.

« Suis-moi »

Existe-t-il de vrais justes alors qu’il est dit que même les saints pèchent sept fois par jour?

Jésus ne peux rien pour les pharisiens, pour ceux qui se croient justes, renfermés sur eux-mêmes, emmurés dans leur supériorité morale.

Il est venu pour nous, pour ceux et celles qui reconnaissent leur condition de pécheurs comme l’enfant prodigue et qui aspirent à vivre une véritable expérience de Dieu.

Nous laissons-nous ressentir la portée du regard de Jésus pour le rencontrer, lui le seul vrai juste, et ainsi entrer dans la connaissance de son Amour pour en faire l’expérience profonde?

Répondrons-nous spontanément, sans tergiversation, comme Mathieu à l’invitation de Jésus à le suivre?

C’est ce que je nous souhaite.

Robert

9 décembre 2014

Réflexion sur "Nul n'est prophète..." (Évangile selon saint Luc 4, 21-30.)




Nul n'est prophète...


21. Alors il se mit à leur dire : «Aujourd'hui s'accomplit à vos oreilles ce passage de l'Écriture.»
22. Et tous lui rendaient témoignage et étaient en admiration devant les paroles pleines de grâce qui sortaient de sa bouche. Et ils disaient : « N'est-il pas le fils de Joseph, celui-là ? »
23. Et il leur dit : « A coup sûr, vous allez me citer ce dicton : Médecin, guéris-toi toi-même. Tout ce qu'on nous a dit être arrivé à Capharnaüm, fais-le de même ici dans ta patrie. »
24. Et il dit : « En vérité, je vous le dis, aucun prophète n'est bien reçu dans sa patrie.
25. « Assurément, je vous le dis, il y avait beaucoup de veuves en Israël aux jours d'Élie, lorsque le ciel fut fermé pour trois ans et six mois, quand survint une grande famine sur tout le pays ;
26. et ce n'est à aucune d'elles que fut envoyé Élie, mais bien à une veuve de Sarepta, au pays de Sidon.
27. Il y avait aussi beaucoup de lépreux en Israël au temps du prophète Élisée ; et aucun d'eux ne fut purifié, mais bien Naaman, le Syrien. »
28. Entendant cela, tous dans la synagogue furent remplis de fureur.
29. Et, se levant, ils le poussèrent hors de la ville et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline sur laquelle leur ville était bâtie, pour l'en précipiter.
30. Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin...



Les gens de Nazareth avaient sûrement depuis une trentaine d'années une image bien arrêtée de Jésus, ce fils de charpentier. Ils le connaissaient probablement comme un type bien, pieux, religieux et sans histoire et, tout à coup, celui-ci se met à faire des miracles et se dit envoyé de Dieu. Ils en furent certainement étonnés, mais fiers aussi que sa renommée fasse aussi celle de Nazareth. Cependant, ils furent aussi très vifs à le rejeter allant même jusqu'à vouloir le tuer lorsque sa parole dérangeait et les remettait en question.

Quelle leçon pouvons-nous tirer de ce passage?
Souvent, les gens même nos proches, peuvent quelquefois être dérangés par ceux qui endossent les valeurs chrétiennes ou par ceux qui ont connu une conversion ne les reconnaissant plus préférant qu'ils restent comme avant ne voulant pas se remettre en question eux-mêmes.

L'image… le paraître… refuser de changer pour ne pas déplaire… se taire pour ne pas déranger… préférer l'harmonie à tout prix à la vérité… telles peuvent être nos attitudes à l'occasion.

Demandons d'avoir le courage de nos convictions, le discernement pour savoir quand et comment s'affirmer en notre identité profonde d'enfant de Dieu et la force d'assumer notre rôle dans le plan du Père malgré les réactions de notre entourage et, à l'exemple de Jésus, de passer au milieu d'eux, allant notre chemin.

C'est ce que je nous souhaite.

Robert


7 décembre 2014

Réflexion sur Jésus et la Samaritaine, (Évangile selon Saint-Jean 4, 5-42)


"...5 il arriva dans une ville de Samarie, nommée Sychar, près du champ que Jacob avait donné à Joseph, son fils. 6 Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué du voyage, était assis au bord du puits. C`était environ la sixième heure. 7 Une femme de Samarie vint puiser de l`eau. Jésus lui dit: Donne-moi à boire. 8 Car ses disciples étaient allés à la ville pour acheter des vivres. 9 La femme samaritaine lui dit: Comment toi, qui es Juif, me demandes-tu à boire, à moi qui suis une femme samaritaine? -Les Juifs, en effet, n`ont pas de relations avec les Samaritains. - 10 Jésus lui répondit: Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit: Donne-moi à boire! tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t`aurait donné de l`eau vive. 11 Seigneur, lui dit la femme, tu n`as rien pour puiser, et le puits est profond; d`où aurais-tu donc cette eau vive? 12 Es-tu plus grand que notre père Jacob, qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, ainsi que ses fils et ses troupeaux? 13 Jésus lui répondit: Quiconque boit de cette eau aura encore soif; 14 mais celui qui boira de l`eau que je lui donnerai n`aura jamais soif, et l`eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d`eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. 15 La femme lui dit: Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n`aie plus soif, et que je ne vienne plus puiser ici. 16 Va, lui dit Jésus, appelle ton mari, et viens ici. 17 La femme répondit: Je n`ai point de mari. Jésus lui dit: Tu as eu raison de dire: Je n`ai point de mari. 18 Car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n`est pas ton mari. En cela tu as dit vrai. 19 Seigneur, lui dit la femme, je vois que tu es prophète. 20 Nos pères ont adoré sur cette montagne; et vous dites, vous, que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem. 21 Femme, lui dit Jésus, crois-moi, l`heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. 22 Vous adorez ce que vous ne connaissez pas; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. 23 Mais l`heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car ce sont là les adorateurs que le Père demande. 24 Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l`adorent l`adorent en esprit et en vérité. 25 La femme lui dit: Je sais que le Messie doit venir (celui qu`on appelle Christ); quand il sera venu, il nous annoncera toutes choses. 26 Jésus lui dit: Je le suis, moi qui te parle. 27 Là-dessus arrivèrent ses disciples, qui furent étonnés de ce qu`il parlait avec une femme. Toutefois aucun ne dit: Que demandes-tu? ou: De quoi parles-tu avec elle? 28 Alors la femme, ayant laissé sa cruche, s`en alla dans la ville, et dit aux gens: 29 Venez voir un homme qui m`a dit tout ce que j`ai fait; ne serait-ce point le Christ? 30 Ils sortirent de la ville, et ils vinrent vers lui. 31 Pendant ce temps, les disciples le pressaient de manger, disant: Rabbi, mange. 32 Mais il leur dit: J`ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas. 33 Les disciples se disaient donc les uns aux autres: Quelqu`un lui aurait-il apporté à manger? 34 Jésus leur dit: Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m`a envoyé, et d`accomplir son oeuvre. 35 Ne dites-vous pas qu`il y a encore quatre mois jusqu`à la moisson? Voici, je vous le dis, levez les yeux, et regardez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson. 36 Celui qui moissonne reçoit un salaire, et amasse des fruits pour la vie éternelle, afin que celui qui sème et celui qui moissonne se réjouissent ensemble. 37 Car en ceci ce qu`on dit est vrai: Autre est celui qui sème, et autre celui qui moissonne. 38 Je vous ai envoyés moissonner ce que vous n`avez pas travaillé; d`autres ont travaillé, et vous êtes entrés dans leur travail. 39 Plusieurs Samaritains de cette ville crurent en Jésus à cause de cette déclaration formelle de la femme: Il m`a dit tout ce que j`ai fait. 40 Aussi, quand les Samaritains vinrent le trouver, ils le prièrent de rester auprès d`eux. Et il resta là deux jours. 41 Un beaucoup plus grand nombre crurent à cause de sa parole; 42 et ils disaient à la femme: Ce n`est plus à cause de ce que tu as dit que nous croyons; car nous l`avons entendu nous-mêmes, et nous savons qu`il est vraiment le Sauveur du monde."

« Invitation de Jésus, R.S.V.P. »


Le puits de Jacob, Jésus, l'Eau-Vive... que signifie tout cela pour moi aujourd'hui?

Le puits de Jacob ne pourrait-il pas être aussi le puits de Robert, de Lucie, de Germain?
N'avons-nous pas juste à descendre au tréfonds de notre puits personnel conduisant à notre Être pour faire la rencontre à l'intime de soi de Jésus qui ne demande pas mieux que de nous désaltérer de notre soif d'amour, de justice, de pureté, de beauté...

« Donne-moi à boire »Cette demande de Jésus s’adresse à chacun et chacune de nous. Il a soif de nous et Il espère que nous avons soif de Lui, le porteur d’Eau-Vive guérissante et rafraîchissante afin que nous offrions à notre tour cette Eau-Vive à nos semblables. C’est une invitation à vivre une relation intime et personnelle avec Lui. Hésitons-nous, comme la Samaritaine, à répondre à sa demande prétextant que nous ne sommes pas à la hauteur? Avons-nous réellement accueilli notre identité profonde de fils, de fille du Père, de frère et de sœur en Jésus?

« Va, appelle ton mari et reviens. »
Il y a la part de Jésus et notre part. Afin qu’Il puisse étancher notre soif, Il ne nous demande que de mettre un peu d’ordre dans notre vie, de changer ce que nous pouvons.
Sommes-nous prêt(e)s à le faire?


« ...ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. »
Il nous invite également à adorer le Père « en esprit et en vérité. » Certes, il y a certains lieux propices à l’adoration mais le lieu par excellence n’est-il pas le cœur de soi pour faire la rencontre intime avec son Dieu?


« Ce n'est plus à cause de ce que tu as dit que nous croyons; car nous l'avons entendu nous-mêmes... »
Finalement, comme beaucoup de Samaritains, nous pouvons croire en Jésus à cause des témoignages de ceux et celles qui L’ont rencontré ou oserons-nous L’inviter à demeurer chez nous et à faire par nous-mêmes l’expérience d’une relation intime et personnelle avec Lui?

C’est ce que je nous souhaite.


Robert

5 décembre 2014

Réflexion sur Les Béatitudes (Évangile selon Saint Luc 6, 17-26)



17. Descendant alors avec eux, il se tint sur un plateau. Il y avait là une foule nombreuse de ses disciples et une grande multitude de gens qui, de toute la Judée et de Jérusalem et du littoral de Tyr et de Sidon,
18. étaient venus pour l'entendre et se faire guérir de leurs maladies. Ceux que tourmentaient des esprits impurs étaient guéris,
19. et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu'une force sortait de lui et les guérissait tous.
20. Et lui, levant les yeux sur ses disciples, disait : « Heureux, vous les pauvres, car le Royaume de Dieu est à vous.
21. Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. Heureux, vous qui pleurez maintenant, car vous rirez.
22. Heureux êtes-vous, quand les hommes vous haïront, quand ils vous frapperont d'exclusion et qu'ils insulteront et proscriront votre nom comme infâme, à cause du Fils de l'homme.
23. Réjouissez-vous ce jour-là et tressaillez d'allégresse, car voici que votre récompense sera grande dans le ciel. C'est de cette manière, en effet, que leurs pères traitaient les prophètes. »
24. « Mais malheur à vous, les riches ! car vous avez votre consolation.
25. Malheur à vous, qui êtes repus maintenant ! car vous aurez faim. Malheur, vous qui riez maintenant! car vous connaîtrez le deuil et les larmes.
26. Malheur, lorsque tous les hommes diront du bien de vous ! C'est de cette manière, en effet, que leurs pères traitaient les faux prophètes. »




Les Béatitudes sont un des passages les plus célèbres de l'Évangile étant le message inaugural de Jésus annonçant son ministère.

À première vue, il semble que Jésus glorifie le malheur en le récompensant et semble condamner le bien-être, mais il n’en est rien. Il explique bien que celui qui souffre d’un manque se sentira plus près de Dieu, alors que celui qui a en abondance s’éloigne de Dieu.

Jésus nous invite plutôt à nous arrêter et à faire des choix libres et conscients sur la façon de vivre notre vie : soit nous la vivons de façon à obtenir une gratification immédiate dès cette vie ou nous la vivons selon son enseignement, selon la Sagesse d'amour.

Dans le premier cas, nous pourrions avoir choisi la mauvaise part alors que dans l'autre, nous pourrions avoir l'impression d'avoir été laissés pour comble dans cette vie, mais Dieu promet de nous combler dans l'autre pour l'éternité.
La parabole du pauvre Lazare et le mauvais riche (Lc 16, 19-31) illustre bien ce propos.

La vie est une suite de choix plus ou moins conscients avec des effets à court et à long terme. Il nous invite à miser sur le long terme.

Mais, comment ne pas ressentir un malaise à la lecture de cet Évangile face à des catastrophes naturelles comme le séisme survenu en Haïti le 12 janvier 2010?

Pourtant, le peuple haïtien de fervents chrétiens pour la plupart semble avoir saisi le vrai sens des béatitudes. Quelques jours après le séisme, plusieurs déjà marchaient, chantaient et dansaient dans les rues alors que d'autres s'agenouillaient et priaient devant les églises démolies ou devant une croix rescapée assistant même à la célébration de l'Eucharistie parmi les ruines. Oui, seuls les pauvres de ce monde peuvent vraiment comprendre et vivre les béatitudes, car elles furent proclamées par un pauvre.

Ils ont compris que de croire en Jésus et surtout de vivre Jésus ne change peut-être pas la réalité matérielle d'un séisme, mais permet de le vivre différemment dans la foi, l'espérance et la charité.

J'y vois toute une leçon d'humilité, de courage et de foi pour les bien nantis de ce monde dont nous faisons partie.

Robert

3 décembre 2014

Réflexion sur la tempête apaisée (Évangile selon St-Marc 4, 35-41)





35Le soir de ce même jour, Jésus dit à ses disciples : « Passons de l'autre côté du lac. » 36Ils quittèrent donc la foule ; les disciples emmenèrent Jésus dans la barque où il se trouvait encore. D'autres barques étaient près de lui. 37Et voilà qu'un vent violent se mit à souffler, les vagues se jetaient dans la barque, à tel point que, déjà, elle se remplissait d'eau. 38Jésus, à l'arrière du bateau, dormait, la tête appuyée sur un coussin. Ses disciples le réveillèrent alors en criant : « Maître, nous allons mourir : cela ne te fait donc rien ? » 39Jésus, réveillé, menaça le vent et dit à l'eau du lac : « Silence ! calme-toi ! » Alors le vent tomba et il y eut un grand calme. 40Puis Jésus dit aux disciples : « Pourquoi avez-vous si peur ? N'avez-vous pas encore confiance ? » 41Mais ils éprouvèrent une grande frayeur et ils se dirent les uns aux autres : « Qui est donc cet homme, pour que même le vent et les flots lui obéissent ? »



Ne nous arrive-t-il pas face aux tempêtes de la vie, face à la maladie ou à la mort par exemple, de paniquer et de penser que Dieu est indifférent à ce qui nous arrive?

Le doute, le manque de foi en l'amour de Dieu pour la créature que nous sommes, nous fait penser que nous sommes seuls face à l'adversité et que Dieu nous a abandonnés.

Mais il est là qui nous aime en silence attendant notre prière.

Souvent, il ne suffit qu'un cri du cœur, d'une prière pour qu'il se manifeste et qu'il nous chuchote à l'oreille : «Ne crains pas mon enfant, je t'aime et je suis avec toi.»
Dieu ne fera pas nécessairement disparaître tous nos problèmes qui sont souvent le fruit de notre propre inconscience, de nos insouciances ou de notre négligence, mais son amour, sa présence nous donnera la force, le courage et la paix pour les affronter.

Invitons Dieu à partager notre quotidien afin d'être en mesure de ressentir sa présence dans les moments difficiles et afin, à l'exemple de Jésus, de dormir paisiblement quand la mer de nos inquiétudes se déchaînera.

C'est ce que je nous souhaite.

Robert

1 décembre 2014

Réflexion sur le mauvais riche et le pauvre Lazare (Évangile selon Saint-Luc 16, 19-31)


16 19 « Il y avait une fois un homme riche qui s'habillait des vêtements les plus fins et les plus coûteux et qui, chaque jour, vivait dans le luxe en faisant de bons repas. 20 Devant la porte de sa maison était couché un pauvre homme, appelé Lazare. Son corps était couvert de plaies. 21 Il aurait bien voulu se nourrir des morceaux qui tombaient de la table du riche. De plus, les chiens venaient lécher ses plaies. 22 Le pauvre mourut et les anges le portèrent auprès d'Abraham i . Le riche mourut aussi et on l'enterra. 23 Il souffrait beaucoup dans le monde des morts ; il leva les yeux et vit de loin Abraham et Lazare à côté de lui. 24 Alors il s'écria : «Père Abraham, aie pitié de moi ; envoie donc Lazare tremper le bout de son doigt dans de l'eau pour me rafraîchir la langue, car je souffre beaucoup dans ce feu.» 25 Mais Abraham dit : «Mon enfant, souviens-toi que tu as reçu beaucoup de biens pendant ta vie, tandis que Lazare a eu beaucoup de malheurs. Maintenant, il reçoit ici sa consolation, tandis que toi tu souffres. 26 De plus, il y a un profond abîme entre vous et nous ; ainsi, ceux qui voudraient passer d'ici vers vous ne le peuvent pas et l'on ne peut pas non plus parvenir jusqu'à nous de là où tu es.» 27 Le riche dit : «Je t'en prie, père, envoie donc Lazare dans la maison de mon père, 28 où j'ai cinq frères. Qu'il aille les avertir, afin qu'ils ne viennent pas eux aussi dans ce lieu de souffrances.» 29 Abraham répondit : «Tes frères ont Moïse et les prophètes pour les avertir : qu'ils les écoutent !» 30 Le riche dit : «Cela ne suffit pas, père Abraham. Mais si quelqu'un revient de chez les morts et va les trouver, alors ils changeront de comportement.» 31 Mais Abraham lui dit : «S'ils ne veulent pas écouter Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader même si quelqu'un se relevait d'entre les morts.»



"Qui est mon prochain?"

Dans cette parabole de l’Évangile, Jésus insiste encore une fois sur un thème qui Lui est cher soit l’amour du prochain et Il prévient les bien nantis que le piège à éviter est celui de l’indifférence, l’indifférence aux besoins d’autrui, à ses besoins vitaux certes, mais aussi à ses besoins essentiels notamment d’être vu, d’être reconnu, d’être entendu… d’être aimé.

De plus, Il nous rappelle que les premiers en ce monde seront les derniers dans l’autre s’ils n’ont pas l’amour du prochain. Mais qui est mon prochain?
Je serais tenté de répondre ceux de qui je suis proche, mais n’est-ce pas justement le contraire, ceux de qui je ne me sens pas proche et de qui je devrais me faire proche?

Le riche également demande des signes, des avertissements pour ses frères afin qu’ils puissent être sauvés. En guise de réponse, il reçoit cette prophétie : « … quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus ».

N’est-ce pas ce qui se passe aujourd’hui alors que même si Jésus est ressuscité, plusieurs exigent encore des signes, des preuves pour croire?

Se rapprocher du prochain, c’est se rapprocher de Dieu et se rapprocher de Dieu, c’est se rapprocher du prochain.

C'est ce que je nous souhaite.
Robert

Réflexion sur Le Bon Pasteur (Évangile selon saint Jean 10, 27-30)



27. Mes brebis écoutent ma voix, je les connais et elles me suivent ;
28. je leur donne la vie éternelle ; elle ne périront jamais et nul ne les arrachera de ma main.
29. Mon Père, quant à ce qu'il m'a donné, est plus grand que tous. Nul ne peut rien arracher de la main du Père.
30. Moi et le Père nous sommes un. »



Le vrai berger est celui qui rassemble le troupeau, qui a le souci de chacune de ses brebis, toutes égales à ses yeux. Il est attentif aux brebis blessées, infirmes ou égarées, car elles sont plus vulnérables, plus fragiles donc plus en danger d'être les proies du loup.

Le vrai berger est courageux, ne reculant devant rien pour sauver les brebis des griffes du loup. Il ne se laisse pas mener par la peur du loup, mais par l'amour, l'amour de ses brebis risquant sa propre vie pour les sauver.

En ces temps difficiles où les vrais bergers semblent se faire de plus en plus rares, en ces temps où nous pouvons avoir l'impression que le loup s'est frayé un chemin jusqu'en la bergerie, faisons confiance au bon pasteur, ancrons-nous en la personne du Christ, le vrai berger.

Demandons la grâce d'écouter la voix douce et rassurante de Jésus, le bon pasteur.

C'est ce que je nous souhaite.

Robert

30 novembre 2014

Réflexion sur " … il les envoie deux par deux." (Évangile selon Saint-Marc 6, 7-13.)


"7 Alors il appela les douze, et il commença à les envoyer deux à deux, en leur donnant pouvoir sur les esprits impurs. 8 Il leur prescrivit de ne rien prendre pour le voyage, si ce n`est un bâton; de n`avoir ni pain, ni sac, ni monnaie dans la ceinture; 9 de chausser des sandales, et de ne pas revêtir deux tuniques. 10 Puis il leur dit: Dans quelque maison que vous entriez, restez-y jusqu`à ce que vous partiez de ce lieu. 11 Et, s`il y a quelque part des gens qui ne vous reçoivent ni ne vous écoutent, retirez-vous de là, et secouez la poussière de vos pieds, afin que cela leur serve de témoignage. 12 Ils partirent, et ils prêchèrent la repentance. 13 Ils chassaient beaucoup de démons, et ils oignaient d`huile beaucoup de malades et les guérissaient. "

« … il les envoie deux par deux. »
Nous pouvons lire l’Évangile du jour comme le compte-rendu d’un événement qui s’est produit il y a deux mille ans sans trop se sentir concerné.
Avons-nous bien saisi le sens du deux par deux? Les Témoins de Jéhovah ont débloqué un agir issu de leur interprétation de ce passage qui les amène à faire du porte à porte deux par deux. Mais nous, baptisé(e)s et catholiques, quelle compréhension avons-nous de cette parole et quel agir en résulte? Évitons-nous de partager notre foi par peur du ridicule, par peur de déranger, par peur de choquer ou osons-nous lorsque les occasions se présentent s’affirmer dans ce qui nous est essentiel?

Et pourquoi deux par deux?Le malin a sûrement moins d’emprise sur deux personnes unies en Jésus que sur une personne seule. D’ailleurs, Jésus lui-même n’a-t-il pas dit que si deux personnes se réunissent en son nom qu’il sera parmi eux? N’est-ce pas aussi une invitation lancée aux femmes et aux hommes unis par les liens du mariage à vivre ouvertement leur relation à Dieu et à servir ainsi de phare aux couples en détresse?

« … et il leur prescrit de ne rien emporter pour la route…»
Pourquoi ne rien emporter sinon afin de ne pas nous ralentir.
«Travel light», comme disent les Anglais en ne s’attardant pas aux endroits où nous ne sommes pas les bienvenus non par peur, ni par fuite mais en discernant que l’heure n’est peut-être pas venue. Les résultats ne nous appartiennent pas. Laissons l’Esprit agir. Prenons la route du chemin intérieur en lâchant prise sur tout ce qui peut entraver notre avancée : nos peurs, nos insécurités, nos tracas, nos soucis afin de devenir libre et disponible à servir. Comment lâcher prise? En s’abandonnant en toute confiance à l’Esprit de Jésus, en le laissant agir en nous pour nous guérir, pour nous libérer et pour nous transformer à l’image et à la ressemblance du Père. Notre transformation jusque dans le corps deviendra alors l’outil d’évangélisation par excellence en exerçant un attrait sur nos frères et nos sœurs et en les invitant à marcher deux par deux, hommes et femmes, à la suite de Jésus. Devenons des pèlerins de l’Église nouvelle comme les disciples d’Emmaüs marchant sur la route avec Jésus, l’Emmanuel, Dieu parmi nous.

C’est ce que je nous souhaite.

Robert

29 novembre 2014

Réflexion sur le figuier stérile (Évangile selon saint Luc 13, 1-9)




1. En ce même temps survinrent des gens qui lui rapportèrent ce qui était arrivé aux Galiléens, dont Pilate avait mêlé le sang à celui de leurs victimes.
2. Prenant la parole, il leur dit : « Pensez-vous que, pour avoir subi pareil sort, ces Galiléens fussent de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens ?
3. Non, je vous le dis, mais si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous pareillement.
4. Ou ces dix-huit personnes que la tour de Siloé a tuées dans sa chute, pensez-vous que leur dette fût plus grande que celle de tous les hommes qui habitent Jérusalem ?
5. Non, je vous le dis ; mais si vous ne voulez pas vous repentir, vous périrez tous de même. »
6. Il disait encore la parabole que voici : « Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint y chercher des fruits et n'en trouva pas.
7. Il dit alors au vigneron : «Voilà trois ans que je viens chercher des fruits sur ce figuier, et je n'en trouve pas. Coupe-le ; pourquoi donc use-t-il la terre pour rien ?»
8. L'autre lui répondit : «Maître, laisse-le cette année encore, le temps que je creuse tout autour et que je mette du fumier.
9. Peut-être donnera-t-il des fruits à l'avenir... Sinon tu le couperas». »


L'Évangile d'aujourd'hui met Jésus en contact avec les événements du quotidien de l'époque: mort d'hommes par tuerie et par accident.

Jésus tente de changer la mentalité du temps qui attribue le malheur, la misère humaine, la souffrance à une punition divine alors qu'il n’en est rien.

Ne nous arrive-t-il pas à nous aussi à l'occasion de trouver Dieu passif face à certains événements de l'actualité, à certaines catastrophes naturelles telles que les séismes en Haïti ou au Chili plutôt que de le voir comme la source de l'entraide et de la générosité suite à ces cataclysmes?

La mort, peu importe les circonstances, est la conséquence du péché originel et non de la volonté de Dieu d'où l'exhortation de Jésus aux gens à se convertir, à se détourner du péché donc de ses conséquences et à se tourner vers Dieu, le Dieu des vivants, source de Vie.

Dieu est miséricorde, Amour et patience d'où l'exemple du figuier stérile qui n'est pas coupé sur le champ.

Demandons à Dieu la grâce d'une conversion radicale et d'accueillir le Christ-Jésus comme le bon vigneron.

C’est ce que je nous souhaite.

Robert

Réflexion sur la Transfiguration (Évangile selon Saint Luc 9, 28-36)


28. Or il advint, environ huit jours après ces paroles, que, prenant avec lui Pierre, Jean et Jacques, il gravit la montagne pour prier.
29. Et il advint, comme il priait, que l'aspect de son visage devint autre, et son vêtement, d'une blancheur fulgurante.
30. Et voici que deux hommes s'entretenaient avec lui : c'étaient Moïse et Élie
31. qui, apparus en gloire, parlaient de son départ, qu'il allait accomplir à Jérusalem.
32. Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil. S'étant bien réveillés, ils virent sa gloire et les deux hommes qui se tenaient avec lui.
33. Et il advint, comme ceux-ci se séparaient de lui, que Pierre dit à Jésus : « Maître, il est heureux que nous soyons ici ; faisons donc trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie » : il ne savait ce qu'il disait.
34. Et pendant qu'il disait cela, survint une nuée qui les prenait sous son ombre et ils furent saisis de peur en entrant dans la nuée.
35. Et une voix partit de la nuée, qui disait : « Celui-ci est mon Fils, l'Élu, écoutez-le. »
36. Et quand la voix eut retenti, Jésus se trouva seul. Pour eux, ils gardèrent le silence et ne rapportèrent rien à personne, en ces jours-là, de ce qu'ils avaient vu.


À première vue, ce passage a de quoi nous surprendre: Jésus transfiguré sur le mont Thabor conversant avec Élie et Moïse alors que Pierre désire y dresser trois tentes.

Cependant, ce phénomène semble avoir été accessible à certains humains dont Moïse et certains saints de leur vivant en des circonstances bien particulières ou au moment de leur mort comme si de leur corps émanait une lueur, reflet de leur sainteté intérieure. D'autres furent également vus et entendus conversant avec Jésus ou Marie. En fait, la gloire de Dieu semble se manifester et transcender l'être humain quand il vit saintement.

Se pourrait-il que notre transfiguration à nous soit la victoire de l'Amour du Père en nous, pour nous et pour notre prochain?

Comme Pierre, ne nous est-il pas arrivé de vivre de ces moments privilégiés avec des êtres chers devant un feu de camp ou un coucher de soleil où le temps semble s'immobiliser et où l'on se sent en communion avec tout ce qui nous entoure en désirant que ce moment dure à jamais?

N'est-ce pas la façon de vivre notre cœur à cœur avec Jésus, notre Seigneur et notre Dieu?

C’est ce que je nous souhaite.

Robert

28 novembre 2014

Réflexion sur la conversion de Zachée (Évangile selon Saint Luc 19, 1-10)


"19 1 Jésus, étant entré dans Jéricho, traversait la ville. 2 Et voici, un homme riche, appelé Zachée, chef des publicains, cherchait à voir qui était Jésus; 3 mais il ne pouvait y parvenir, à cause de la foule, car il était de petite taille. 4 Il courut en avant, et monta sur un sycomore pour le voir, parce qu`il devait passer par là. 5 Lorsque Jésus fut arrivé à cet endroit, il leva les yeux et lui dit: Zachée, hâte-toi de descendre; car il faut que je demeure aujourd`hui dans ta maison. 6 Zachée se hâta de descendre, et le reçut avec joie. 7 Voyant cela, tous murmuraient, et disaient: Il est allé loger chez un homme pécheur. 8 Mais Zachée, se tenant devant le Seigneur, lui dit: Voici, Seigneur, je donne aux pauvres la moitié de mes biens, et, si j`ai fait tort de quelque chose à quelqu`un, je lui rends le quadruple. 9 Jésus lui dit: Le salut est entré aujourd`hui dans cette maison, parce que celui-ci est aussi un fils d`Abraham. 10"

« Quand le Seigneur s’invite chez-nous »


Comme Zachée, ne nous arrive-t-il pas de vouloir voir Jésus sans y parvenir à cause de la multitude de nos préoccupations quotidiennes qui meublent notre esprit?
Parvenons-nous à lâcher prise suffisamment longtemps sur nos inquiétudes pour entendre Jésus nous appeler par notre nom et nous inviter à descendre en nous pour Le rencontrer?
Répondons-nous rapidement à Son appel afin de connaître la joie d'être avec Lui en Sa demeure en nous?

Peu importe notre condition humaine, notre condition sociale, Jésus nous invite personnellement à vivre une relation d'amour dans la prière avec Lui à l'intime de soi car nous aussi sommes Fils du Père.

Il nous appelle. Il nous attend. Descendons en notre Être pour le rencontrer.

C'est ce que je nous souhaite.

Robert

26 novembre 2014

Réflexion sur la guérison d'un lépreux par Jésus (Mc 1, 40-45)

1.40 Un lépreux vient trouver Jésus ; il tombe à ses genoux et le supplie : « Si tu le veux, tu peux me purifier. »41 Pris de pitié devant cet homme, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. »42 A l'instant même, sa lèpre le quitta et il fut purifié.43 Aussitôt Jésus le renvoya avec cet avertissement sévère :44 « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. Et donne pour ta purification ce que Moïse prescrit dans la Loi : ta guérison sera pour les gens un témoignage. »45 Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle, de sorte qu'il n'était plus possible à Jésus d'entrer ouvertement dans une ville. Il était obligé d'éviter les lieux habités, mais de partout on venait à lui.

Une fois de plus, cet évangile peut nous sembler être que le reportage d'un fait divers dans la vie de Jésus soit la guérison d'un lépreux.

Cependant, ce lépreux non seulement peut, mais doit être moi. Ai-je suffisamment d'humilité pour me présenter à Jésus tel que je suis aujourd'hui avec ma lèpre ou tenterai-je de me guérir moi-même toute une vie durant avant de me présenter à lui? Jésus m'attend et ne demande pas mieux que de me guérir de ma lèpre quelle qu'elle soit.

De quoi est faite ma lèpre?Quelle est cette lèpre qui déforme mon âme créée à l'image et à la ressemblance du Père? Est-ce la cupidité, l'obsession du contrôle, du pouvoir, du prestige, de la perfection? Est-ce une sexualité débridée? Est-ce la non-acceptation de mes limites?

Qu'est-ce qui m'empêche de m'approcher de Jésus?
La sensation de ne pas être à la hauteur, de n'être pas digne de sa présence ou est-ce l'autosuffisance, l'orgueil de vouloir me guérir moi-même avant de l'approcher? Peut-être que je ne crois pas à son pouvoir, à sa volonté, à son amour assez grand de ma personne pour me guérir? Peut-être que je préfère tenter de me guérir moi-même afin de ne rien lui devoir alors qu'Il ne demande rien en retour?

N'attendons pas d'être guéri(e), d'être parfait(e) pour l'approcher, car lui seul est la source de la vraie guérison de l'âme et du corps.

Demandons-lui une humilité suffisante qui nous permettra de l'approcher avec notre lèpre d'aujourd'hui, quelle qu'elle soit avec nos imperfections, avec nos faiblesses.

C'est ce que je nous souhaite.

Robert

25 novembre 2014

Réflexion sur la femme adultère (Évangile selon saint Jean 8, 1-11)



1. Quant à Jésus, il alla au mont des Oliviers.
2. Mais, dès l'aurore, de nouveau il fut là dans le Temple, et tout le peuple venait à lui, et s'étant assis il les enseignait.
3. Or les scribes et les Pharisiens amènent une femme surprise en adultère et, la plaçant au milieu,
4. ils disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d'adultère.
5. Or, dans la Loi, Moïse nous a prescrit de lapider ces femmes-là. Toi donc, que dis-tu ? »
6. Ils disaient cela pour le mettre à l'épreuve, afin d'avoir matière à l'accuser. Mais Jésus, se baissant, se mit à écrire avec son doigt sur le sol.
7. Comme ils persistaient à l'interroger, il se redressa et leur dit : « Que celui d'entre vous qui est sans péché lui jette le premier une pierre ! »
8. Et se baissant de nouveau, il écrivait sur le sol.
9. Mais eux, entendant cela, s'en allèrent un à un, à commencer par les plus vieux ; et il fut laissé seul, avec la femme toujours là au milieu.
10. Alors, se redressant, Jésus lui dit : « Femme, où sont-ils ? Personne ne t'a condamnée ? »
11. Elle dit : « Personne, Seigneur. » Alors Jésus dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, désormais ne pèche plus. »

L'Évangile du jour nous relate une autre situation où les pharisiens tentent de piéger Jésus.

Si Jésus, pour se conformer à la loi de Moïse, ordonnait de lapider la femme adultère, il serait en contradiction avec lui-même et son message d'amour et de miséricorde. Par contre, s'il ordonnait de la relâcher, aux yeux des pharisiens, il approuverait sa conduite et serait ainsi en contradiction avec la loi de Moïse. Jésus n'approuve pas la conduite de la cette femme, mais il ne veut pas la mort de la pécheresse.

Que fait Jésus?
Il entre profondément en lui-même, prend son temps pour trouver les mots justes sachant très bien que la vie de cette femme en dépend. Il renvoie les pharisiens à eux-mêmes en leur faisant prendre conscience de leurs péchés et en leur faisant assumer la responsabilité de leur geste plutôt que de se cacher derrière la loi pour se justifier.

Face au pécheur, Jésus fait tout pour le détourner du péché, mais une fois le péché commis, il ne juge pas, il ne condamne pas. Il devient tendresse et miséricorde; il pardonne : "Va et ne pèche plus." Ce n'est pas une parole qui culpabilise, mais une parole qui libère. Il établit la primauté de l'amour et de la vie sur la loi.

Non seulement la vie de cette femme fut épargnée, mais elle fut aussi absoute de ses péchés.

À l'exemple de Jésus, demandons la grâce de ne point juger ni condamner et de devenir tendresse, amour et miséricorde.

C'est ce que je nous souhaite.

Robert

24 novembre 2014

Réflexion sur la multiplication des pains, (Évangile selon Saint-Luc 9,11-17)


9 11 Mais les gens l'apprirent et le suivirent. Jésus les accueillit, leur parla du Royaume de Dieu et guérit ceux qui en avaient besoin. 12 Le jour commençait à baisser ; alors les Douze s'approchèrent de Jésus et lui dirent : « Renvoie tous ces gens, afin qu'ils aillent dans les villages et les fermes des environs pour y trouver à se loger et à se nourrir, car nous sommes ici dans un endroit isolé. » 13 Mais Jésus leur dit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger ! » Ils répondirent : « Nous n'avons que cinq pains et deux poissons. Voudrais-tu peut-être que nous allions acheter des vivres pour tout ce monde ? » 14 Il y avait là, en effet, environ cinq mille hommes. Jésus dit à ses disciples : « Faites-les asseoir par groupes de cinquante environ. » 15 Les disciples obéirent et les firent tous asseoir. 16 Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, leva les yeux vers le ciel et remercia Dieu pour ces aliments. Il les partagea et les donna aux disciples pour qu'ils les distribuent à la foule. 17 Chacun mangea à sa faim. On emporta douze corbeilles pleines des morceaux qu'ils eurent en trop.


"Prenez et mangez-en tous…"

À la lecture de l'Évangile, il est intéressant de constater que Jésus répond non seulement aux besoins spirituels de la foule en leur annonçant le règne de Dieu, mais qu'il est également concerné par les besoins corporels comme il le fut d'ailleurs en maintes occasions notamment aux noces de Cana et lors de la pêche miraculeuse puis maintenant par la multiplication des pains.

Il demande aux apôtres de leur donner à manger alors qu'ils n'ont assez de victuailles que pour eux-mêmes et, à leur grand étonnement, tous mangèrent à leur faim et il en resta.

Sommes-nous convaincus que Dieu peut répondre à tous nos besoins, spirituels et humains, pourvu que nous Lui demandions et que nous nous abandonnions à Lui en toute confiance?

Sommes-nous convaincus que si nous partageons nos biens, nos grâces avec notre prochain que non seulement nous en aurions assez pour soi, mais que nous en recevrions davantage?

Adorons et rendons grâce à Celui qui est présent dans le Saint-Sacrement et qui ne demande pas mieux que de nous rassasier, de nous purifier corps et âme par l'Eucharistie afin que nous devenions de plus en plus à l'image et à la ressemblance de Dieu.

C'est ce que je nous souhaite.

Robert

22 novembre 2014

Réflexion sur Jésus, le pain de Vie (Évangile selon Saint-Jean 6, 24-35)

24. Quand donc la foule vit que Jésus n'était pas là, ni ses disciples non plus, les gens s'embarquèrent et vinrent à Capharnaüm à la recherche de Jésus.
25. L'ayant trouvé de l'autre côté de la mer, ils lui dirent : « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? »
26. Jésus leur répondit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, vous me cherchez, non pas parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé du pain et avez été rassasiés.
27. Travaillez non pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure en vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l'homme, car c'est lui que le Père, Dieu, a marqué de son sceau. »
28. Ils lui dirent alors : « Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? »
29. Jésus leur répondit : « L'œuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé. »
30. Ils lui dirent alors : « Quel signe fais-tu donc, pour qu'à sa vue nous te croyions ? Quelle œuvre accomplis-tu ?
31. Nos pères ont mangé la manne dans le désert, selon ce qui est écrit : Il leur a donné à manger du pain venu du ciel. »
32. Jésus leur répondit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, non, ce n'est pas Moïse qui vous a donné le pain qui vient du ciel ; mais c'est mon Père qui vous le donne, le pain qui vient du ciel, le vrai ;
33. car le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et donne la vie au monde. »
34. Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là. »
35. Jésus leur dit : « Je suis le pain de vie. Qui vient à moi n'aura jamais faim ; qui croit en moi n'aura jamais soif.




Jésus, le pain de Vie.

Alors que la foule est à la recherche de Jésus, l'Évangile d'aujourd'hui se déroule au lendemain de la multiplication des pains.

Jésus n'est pas dupe. Il connaît les cœurs et il sait très bien que plusieurs le suivent pour voir des prodiges comme celui de la veille alors qu'il avait rassasié la multitude.

Jésus veut bien les guérir, les nourrir, mais il aimerait davantage leur donner le goût de son Père. Il aimerait être reconnu comme l'envoyé de son Père, comme celui qui donne le pain de Vie en leur faisant connaître la parole et la volonté de Dieu et en instituant l'Eucharistie.


Le parallèle avec Moise est frappant : la manne venue du ciel pour nourrir les Hébreux au désert suivie par Dieu fait homme en Jésus pour rassasier tous ceux qui, vivant un désert intérieur, ont faim et soif de vérité, de justice et d'amour.

Et nous, marchons-nous à la suite de Jésus par tradition, par principe, pour se donner bonne conscience ou par conviction profonde et par amour? Croyons-nous profondément que Jésus puisse répondre par l'Eucharistie à tous nos besoins, à toutes nos aspirations profondes?


C'est ce que je nous souhaite.

Robert

20 novembre 2014

Réflexion sur Être plutôt que paraître (Évangile selon St-Marc 7, 1...23)

01 Les pharisiens et quelques scribes étaient venus de Jérusalem. Ils se réunissent autour de Jésus,02 et voient quelques-uns de ses disciples prendre leur repas avec des mains impures, c'est-à-dire non lavées. -03 Les pharisiens en effet, comme tous les Juifs, se lavent toujours soigneusement les mains avant de manger, fidèles à la tradition des anciens ;04 et au retour du marché, ils ne mangent pas avant de s'être aspergés d'eau, et ils sont attachés encore par tradition à beaucoup d'autres pratiques : lavage de coupes, de cruches et de plats. -05 Alors les pharisiens et les scribes demandent à Jésus : « Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens ? Ils prennent leurs repas sans s'être lavé les mains. »06 Jésus leur répond : « Isaïe a fait une bonne prophétie sur vous, hypocrites, dans ce passage de l'Écriture :Ce peuple m'honore des lèvres,mais son coeur est loin de moi.07 Il est inutile, le culte qu'ils me rendent ;les doctrines qu'ils enseignent ne sont que des préceptes humains.08 Vous laissez de côté le commandement de Dieu pour vous attacher à la tradition des hommes. »
14 Il appela de nouveau la foule et lui dit : « Écoutez-moi tous, et comprenez bien.15 Rien de ce qui est extérieur à l'homme et qui pénètre en lui ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l'homme, voilà ce qui rend l'homme impur. »
21 Car c'est du dedans, du coeur de l'homme, que sortent les pensées perverses : inconduite, vols, meurtres,22 adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et démesure.23 Tout ce mal vient du dedans, et rend l'homme impur. »


Être plutôt que paraître
Dans l'Évangile de ce jour, Jésus nous met en garde contre le piège d'une pratique religieuse tournée uniquement vers l'extérieur et qui ne serait faite que doctrines relevant d'une tradition et de préceptes humains.

Jésus n'est pas contre les traditions, mais pour lui, le plus important, c'est de surveiller ce qui se passe dans notre cœur. Ce n'est pas "la pratique de la loi" qui sauvera, mais la conversion du cœur.

Il reproche aux pharisiens leur tendance à pratiquer des rites religieux sans charité fraternelle ni amour véritable de Dieu. Jésus les ramène à l'essentiel: non pas paraître, mais être.
Il met l'emphase sur la nécessité de l'intériorité et sur la nécessité d'être vigilant sur ce qui nous habite afin d'éviter les pensées et les attitudes contraires à l'amour de Dieu et du prochain et de privilégier l'émergence de l'Amour de Dieu en soi, pour soi et pour les autres.
"Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu." (Mt 5,8)

La religion devient alors une affaire de cœur en nous permettant de vivre une relation affective personnelle à Dieu à l'intime de soi, mais aussi en nous permettant d'exprimer cet Amour dans une communauté chrétienne partageant la même vision et la même mission.

C'est ce que je nous souhaite.

Robert

18 novembre 2014

Réflexion sur le jeune homme riche (Évangile selon Saint-Marc10, 17-22)


"17 Comme Jésus se mettait en route, un homme vint en courant, se jeta à genoux devant lui et lui demanda : « Bon maître, que dois-je faire pour obtenir la vie éternelle ? » 18 Jésus lui dit : « Pourquoi m'appelles-tu bon ? Personne n'est bon, à part Dieu seul. 19 Tu connais les commandements : «Ne commets pas de meurtre ; ne commets pas d'adultère ; ne vole pas ; ne prononce pas de faux témoignage contre quelqu'un ; ne prends rien aux autres par tromperie ; respecte ton père et ta mère z . » » 20 L'homme lui répondit : « Maître, j'ai obéi à tous ces commandements depuis ma jeunesse. » 21 Jésus le regarda avec amour et lui dit : « Il te manque une chose : va vendre tout ce que tu as et donne l'argent aux pauvres, alors tu auras des richesses dans le ciel ; puis viens et suis-moi. » 22 Mais quand l'homme entendit cela, il prit un air sombre et il s'en alla tout triste parce qu'il avait de grands biens."
 Je suis ce jeune homme riche devant Jésus.
Est-ce que je L'aime assez pour renoncer à mes attachements?
Suis-je capable de m'engager à ce point avec Jésus ou m'en retournai-je comme le jeune homme riche la tête basse, rempli de tristesse n'ayant même plus l'excuse de ne pas savoir parce que j'ai osé demander et que je connais la réponse?

Quels sont mes attachements?
Pour chacun c'est différent. Pour les uns, cela peut-être le prestige, la richesse, le pouvoir, pour d'autres la famille, les distractions, le plaisir de la chair, des sens. Oui, nous pouvons être de bons croyants, de bons pratiquants mais ici, il est question de passer du rôle de spectateurs à celui de participants, de celui de disciple à celui d'apôtre, de celui qui suit Jésus à distance sans rien quitter à celui qui partage la vie de Jésus: sa mission, son amour du Père et du prochain sans regarder en arrière, sans regretter ses idoles, ses faux-dieux. C'est la deuxième conversion, irréversible et sans équivoque allant jusqu'à une conversion du corps et des sens.

Suivre Jésus en quittant tout intérieurement va contre la nature humaine car suivre le message d'Amour de Jésus va jusqu'à donner sa vie pour ceux qu'on aime (au sens figuré et littéral) ce qui va à l'encontre de l'instinct de conservation, l'instinct le plus fort de la nature humaine sans mentionner tous les autres dont l'instinct de reproduction. Il est impossible pour l'être humain de vaincre tous ses attachements, toutes ses tendances, tous ses instincts par la volonté. Nous pouvons peut-être y arriver par l'Amour, par notre attachement à Jésus, l'attachement qui peut transcender tous les autres encore faut-il avoir l'aide de l'Esprit-Saint.

Juste le fait de prendre conscience jusqu'où peut aller l'invitation de Jésus à le suivre, c'est déjà y être engagé, car nous ne pouvons plus retourner en arrière sans avoir l'impression de passer à côté de quelque chose de plus grand. Ou,i nous pouvons suivre Jésus à distance, en disciple, ce qui est déjà bien, même très bien, mais marcher dans ses traces à sa suite, c'est autre chose. C'est réellement le chemin de la sainteté ordinaire, des noces mystiques, dont le vêtement de noces doit être immaculé, sans taches (sans attachements humains). Je suis convaincu que chacun est invité au moins une fois dans sa vie à le suivre mais que peu réponde à l'invitation souvent, malheureusement, par ignorance croyant qu'ils en sont indignes.

Quelle sera ma réponse?
Je porte deux réponses possibles: oui et non et les deux sont lourdes de conséquence.
Je connais en mon cœur la bonne réponse, mais je ne peux la prendre à partir de ma volonté seulement.
Le oui doit venir du lieu de l'Amour en moi et non du lieu du "il faut que...".
J'aime y voir un lien avec la réponse de Pierre aux trois questions de Jésus: "M'aimes-tu?". (Jn 21,15-17).
Pourquoi Jésus demande-t-il à Pierre par trois fois s'il l'aime? Sûrement, qu'il y a un lien avec les trois reniements de Pierre lors du procès de Jésus, mais j'aime penser que Jésus recherche une qualité de "oui".

La première réponse de Pierre me semble un peu trop rapide comme si c'était un oui machinal, un oui de la tête dans le genre: "Bien sûr que je t'aime, c'est évident non?",

Le deuxième oui de Pierre me semble un peu plus réfléchi, un peu plus profond comme s'il venait de sa sensibilité humaine alors que la troisième réponse semble venir du plus profond de lui, du tréfonds de lui, du lieu de l'Amour en lui qui implique un engagement irréversible de la personne, à la vie à la mort.

Quelle sera la nature du oui du jeune homme riche que je suis à l'invitation de Jésus?

Un oui rapide et machinal qui ne durera pas, un oui de ma sensibilité qui fluctuera selon mes humeurs affectives ou un oui de mon être impliquant un engagement?
J'ose espérer un "oui " d'Amour (et non de raison) avec l'aide de l'Esprit-Saint.

C'est ce que je nous souhaite à tous.

  Robert

15 novembre 2014

Réflexion sur Dimanche des rameaux et la semaine sainte


Dimanche des rameaux : entrée triomphale de Jésus à Jérusalem comme Messie et comme Roi. Mais qu'a-t-il pu bien se passer entre ce moment et le jeudi saint? La trahison d'un proche, d'un ami, peut-être par jalousie, par envie, qui sait.

Jeudi saint, Gethsémani : peut-être nous arrive-t-il à l'occasion de nous sentir abandonnés de tous, même de Dieu, après une rupture, une séparation, un deuil ou devant la maladie, devant la mort. Sommes-nous capables d'un abandon total à Dieu en disant : « Qu'il me soit fait selon ta volonté »?

Vendredi saint, Golgotha : peut-être nous arrive-t-il à l'occasion de nous sentir mourir intérieurement suite à une blessure de rejet, de non-amour par des êtres chers. Nous sentant incapables de pardonner, pouvons-nous nous tourner vers le Père en lui demandant de pardonner à notre place?

Samedi saint, le tombeau : peut-être nous arrive-t-il à l'occasion de ressentir une non-existence plus forte que la vie, un vide sans fond où le temps semble s'arrêter, croyant que nous n'en sortirons jamais. Sommes-nous capables de nous en remettre à Dieu dans la foi et l'espérance d'un jour meilleur?

Pâques, la résurrection : peut-être nous arrive-t-il à l'occasion de ressentir contre toute attente un retour à la joie, à l'espoir, à la confiance, la Vie se remettant à circuler librement en nous. Y voyons-nous la force du Christ ressuscité se dressant à l'intime de nous et nous avec lui?

La semaine sainte n'est-elle pas un appel fait à chacun de nous de se livrer Être et corps à Dieu-Père dans un abandon total afin de mourir à la vieille personne, au pécheur et à la pécheresse en nous pour renaître en toute notre dignité d'enfant de Dieu, de fils et de fille du Père pour la gloire de Dieu?

Heureuse résurrection.

Robert

Réflexion sur "Aimez-vous les uns les autres..."Évangile selon saint Jean 13, 31-35)

31. Quand il fut sorti, Jésus dit : « Maintenant le Fils de l'homme a été glorifié et Dieu a été glorifié en lui.
32. Si Dieu a été glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même et c'est aussitôt qu'il le glorifiera.
33. Petits enfants, c'est pour peu de temps que je suis encore avec vous. Vous me chercherez, et comme je l'ai dit aux Juifs : où je vais, vous ne pouvez venir, à vous aussi je le dis à présent.
34. Je vous donne un commandement nouveau : vous aimer les uns les autres ; comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres.
35. A ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l'amour les uns pour les autres. »

Comment le Fils de l'homme peut-il être glorifié suite à la trahison de Judas? Par la résurrection du Christ le matin de Pâques qui aura, par Amour, donné sa vie librement et consciemment pour le rachat de l'humanité.

L'Amour dont il est question ici n'est pas l'amour humain qui est un amour sélectif, un amour conditionnel qui s'éveille en nous en présence de personnes avec qui nous avons des affinités, ignorant souvent les autres, mais un Amour divin.

« Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. » Ce n’est pas banal. Jésus nous demande d'aimer d'un amour gratuit, inconditionnel, englobant tout le monde jusqu'au don de sa propre vie ce qui est impossible pour l'être humain. Comment y arriver alors?

C'est seulement dans la mesure que nous accueillerons l'Amour de Dieu pour soi, que nous nous en laisserons imprégner, que nous laisserons Dieu en soi aimer Dieu en l'autre que nous y arriverons.

Que chacun de nous puisse devenir un canal dans lequel l'Amour gratuit de Dieu peut circuler librement pour soi et pour les autres.
C'est ce que je nous souhaite.

Robert

Réflexion sur Christ-Roi et Pilate (Évangile selon St-Jean 18, 33-37.



33. Alors Pilate entra de nouveau dans le prétoire ; il appela Jésus et dit : « Tu es le roi des Juifs ? »
34. Jésus répondit : « Dis-tu cela de toi-même ou d'autres te l'ont-ils dit de moi ? »
35. Pilate répondit : « Est-ce que je suis Juif, moi ? Ta nation et les grands prêtres t'ont livré à moi. Qu'as-tu fait ? »
36. Jésus répondit : « Mon royaume n'est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, mes gens auraient combattu pour que je ne sois pas livré aux Juifs. Mais mon royaume n'est pas d'ici. »
37. Pilate lui dit : « Donc tu es roi ? » Jésus répondit : « Tu le dis : je suis roi. Je ne suis né, et je ne suis venu dans le monde, que pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix. »



Quel lien peut-il bien exister entre la fête du Christ, Roi de l'univers, et l'Évangile du jour, la comparution de Jésus devant Pilate?

D'un côté le pouvoir temporel en la personne de Pilate représentant de César avec toutes les légions romaines et, de l'autre, le pouvoir spirituel en la personne de Jésus, incarnation de Dieu sur terre, déserté par tous avec seule arme, sa parole qui conduit à la Vérité.

Les forces en place sont bien inégales. Pilate et les pharisiens semblent avoir vaincu, du moins pour le moment, ce Dieu fait homme jusqu'au dimanche de Pâques alors que Jésus, le Christ Roi de l'univers, vaincra la mort, confondra ses bourreaux et annoncera une ère nouvelle pour l'humanité.

Mais, malgré sa résurrection, l'histoire aurait pu se terminer là s'il n'y avait eu de Pentecôte pour transformer des hommes ordinaires comme nous en de courageux témoins de Jésus-Christ pour proclamer que Christ est ressuscité, vivant parmi nous et en nous.

Demandons la grâce de vivre une Pentecôte individuelle afin d'avoir le courage de nos convictions et d'avoir la force de proclamer que ce Christ, Roi de mon univers, soit aussi reconnu Roi de l'univers par tous.

C'est ce que je nous souhaite.


Robert